Il est tout à fait possible d'avoir des éléments permettant de resituer, en fonction de la catégorie sociale du chef de ménage, les foyers les plus précaires par rapport à ceux qui sont mieux lotis. Nous observons un contraste très fort dans le domaine de l'emploi public et de sa sur-rémunération. Il s'ensuit un clivage important entre cette population qui bénéficie de meilleures conditions de rémunération et d'un volume d'épargne par rapport à la population précaire. Cette dernière se compose, pour une grande part, de familles monoparentales. Les parents affichent un niveau de formation relativement peu élevé, avec un effet de reproduction de la précarité à l'identique sur les enfants, de génération en génération. La même analyse dans un département métropolitain ne produirait pas les mêmes écarts compte tenu de l'effet des 40 %. Nous voyons une situation de précarité et d'inégalité fortes, peut-être de moins en moins acceptée.