Je vais vous parler plus particulièrement des dynamiques démographiques en outre-mer. Le premier grand changement concerne la chute de la fécondité, qui a été vraiment radicale. L'indice conjoncturel de fécondité passe de cinq à six enfants, au-dessus de cinq enfants par femme dans les années 1960 à une fécondité proche du seuil de renouvellement quinze ans après. Cette réalité modifie très fortement la société antillaise, mais nous trouvons un peu la même chose à La Réunion, sauf que le plafond est autour de 2,5. Évidemment, la Guyane et Mayotte font exception, avec une fécondité encore proche de quatre. Cette fécondité a fortement baissé. En parallèle, les espérances de vie forment un autre élément important de la démographie. À l'exception de Mayotte, où l'espérance de vie est vraiment faible, en Martinique, Guadeloupe et à Réunion, l'écart n'est pas très important aujourd'hui avec les départements métropolitains. On est passé de six, de cinq à deux enfants par femme en l'espace de quinze ans, ce qui est presque inédit à l'échelle de la planète.