Je répéterai ce que mes collègues viennent de déclarer et préciserai que le coût de production des compagnies aériennes peut subir les évolutions qui ne sont pas de leur fait, des facteurs exogènes. Existe-t-il une nécessité ou une possibilité de contrôler l'évolution de ces coûts ? C'est une solution qui ne peut être envisagée que par la puissance publique pour nous aider à avoir une stabilité, et donc une meilleure visibilité pour les clients concernant les prix. Sur l'outre-mer, le modèle en place est tel que nous ne pourrions pas uniquement transporter des passagers pour assurer l'équilibre de la ligne. Dans ce modèle, le transport de cargo, des marchandises, vient en péréquation. L'ensemble de ces éléments constitue l'économie de la ligne et donc la possibilité d'avoir des prix compétitifs. Les compagnies font toutes des efforts pour offrir aux clients le meilleur tarif en fonction de la période. Cet élément doit être pris en considération. La desserte de l'outre-mer est spécifique. Je ne vais pas parler pour le cas d'Air France, mais Air France a des avions spécifiques à l'outre-mer qui permettent une densification et donc d'avoir des tarifs peu élevés. Tous ces éléments doivent être pris en considération. Au reste, même avec ces éléments, des marges importantes ne peuvent pas être dégagées. La clientèle réclame des tarifs abordables. Je ne pense pas que les compagnies pourront faire beaucoup plus d'efforts. Elles en font à la marge. Si une volonté de baisser drastiquement le prix des billets d'avion était mise en avant, je pense qu'il appartiendrait à l'État, à la puissance publique, de mettre en place une mesure adaptée.