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Intervention de Emmanuel Vivet

Réunion du jeudi 11 mai 2023 à 9h00
Commission d'enquête sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la constitution

Emmanuel Vivet, sous-directeur des transports et services aériens à la direction du transport aérien :

Je ne répondrai malheureusement pas sur les études en cours sur la piste longue, je ne suis pas sous-directeur des aéroports, mais sous-directeur des services. Cette question est complexe au vu notamment de l'existence d'un lagon avec des espèces protégées. Des études de coûts possibles et de travaux sont en cours, de même concernant l'arasement des monts afin d'alimenter le terrassement. Contrairement à mes collègues, je ne suis pas capable de répondre à ces questions. Nous nous tenons de fait à votre disposition pour y répondre, ou à celle de la direction du transport aérien. Je peux cependant vous garantir que des personnes travaillent sur ces sujets.

S'agissant des liaisons internationales au départ de Mayotte, je suis honoré que vous saluiez la négociation avec la Tanzanie, s'il s'agit bien de ce que vous évoquiez, que j'ai menée en juillet dernier sur le Rocher. Cet accord permet à toute compagnie tanzanienne de desservir Mayotte une fois par jour et à toute compagnie française de servir une fois par jour la Tanzanie au départ de Mayotte. Nous pouvons dresser un panorama juridique dans lequel les transporteurs s'inscrivent ou non, mais nous ne pouvons pas forcer les transporteurs à opérer des services. En conséquence, au bout d'un moment, notre rôle de l'État s'arrête. Nous créons une prévisibilité juridique, des possibilités ; nous avons vraiment trouvé un bon accord avec les Tanzaniens avec qui les discussions intégraient des dimensions environnementales. Mon prédécesseur avait agi de même avec le Kenya en 2013 ou en 2014. D'une manière générale, nous cherchons à offrir des possibilités maximales aux transporteurs pour que la prévisibilité juridique, l'encadrement international des textes, des arrangements administratifs ou des traités qui sont ratifiés par le Parlement, soient aussi faciles et bons que possible et que le fonctionnement soit correct. Nous engageons d'ailleurs de nouvelles opérations en ce sens dans les Antilles.

D'autre part, vous avez raison, un seul transporteur effectue la liaison en vol direct entre Mayotte et Paris, avec escale ou non, au Kenya selon le vent. Lorsque le vent est bon, le Boeing 787-900 d'Air Austral permet d'y accéder en direct. Dans le cas contraire, il convient de s'arrêter. En outre, Corsair offre également des billets entre Mayotte et la métropole, certes avec un arrêt à La Réunion. Nous observons là un transporteur qui propose la liaison.

Vous nous avez interrogés par ailleurs sur les montants d'aides donnés à Corsair, à Air Austral et à Air France. Compte tenu du temps disponible, je vous propose de vous communiquer les éléments par écrit. Au demeurant, je confirme que le fret est transporté à plus de 60 % au niveau mondial dans les soutes des avions passagers, avec des fréquences sur les Antilles qui sont de l'ordre de 20 à 40 fréquences par semaine et sur La Réunion, de 32 à 50 allers-retours par semaine. Nous avons beaucoup de soutes dans lesquelles le fret est transporté, ce qui explique d'ailleurs l'absence d'avions tout cargo. Nous avons pu observer l'effet contraire pendant la crise sanitaire : alors que les avions passagers ne circulaient plus, des problèmes de cargo ressortaient.

Dans les éléments écrits, et je vais insister, monsieur le président, nous transmettrons un chiffre concernant le prix moyen au kilomètre pour les vols long-courriers vers l'outre-mer qui est de 4,8 centimes d'euros par kilomètre en 2022 pour une moyenne de 7,9 centimes par kilomètre pour les autres vols long-courriers au départ de France. Je citerai par exemple l'Afrique subsaharienne avec 9 centimes par kilomètre ou l'Amérique du Nord avec 7 centimes. L'Amérique du Nord est somme toute concurrentielle. Enfin, 6 centimes pour les vols vers l'Amérique du Sud. Je n'affirme pas que c'est supportable. Je conçois que le coût puisse être élevé lorsque l'on a des besoins familiaux dans une situation inflationniste vécue par les familles. Nous sommes des spécialistes de l'aviation ; nous ne sommes pas des spécialistes du niveau de vie en général. Nous ne sommes pas des parlementaires qui ont une vue globale comme vous. Nous vous communiquerons cependant les éléments chiffrés sur ces points.

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