Je suis inquiet de constater que vos indicateurs sont extrêmement segmentés. Un transporteur aérien effectue également du transport de marchandises. Nous sommes donc face à un modèle économique global qu'il doit être possible de lisser. Or, dans vos indicateurs, je ne relève pas cette prise en compte, que j'estime de fait très parcellaire, du modèle global de la compagnie qui fait du transport de passagers et du transport de marchandises et qui doit certainement pouvoir faire des économies d'échelle en fonction du type de ligne par rapport au coût, ce qui au demeurant apparaît dans tous les modèles économiques existants. Je suis encore plus inquiet à vous entendre évoquer des plans de sauvetage. Eu égard à une augmentation de 40 % sur un billet qui coûte 1 000 euros, nous obtenons 400 euros de plus, soit 1 400 euros. Si ce n'est pas exponentiel, je me pose des questions : 1 400 euros, simplement l'augmentation du prix du billet et sans bagages. C'est une réalité. En plus d'augmenter considérablement les prix, ces compagnies perçoivent de l'argent public, c'est-à-dire de l'argent du contribuable.
Nous avons besoin d'éléments précis. Pouvez-vous nous communiquer concrètement le montant perçu par Corsair, par Air France, et par toutes les compagnies qui sont liées, afin d'avoir une connaissance précise du volume, et peut-être des exonérations, qui font partie de la réduction des charges des entreprises ? En sus de l'augmentation du coût, de l'argent public est perçu de l'autre côté, certes, pour maintenir des compagnies. L'équation devient cependant extrêmement paradoxale parce que tout est supporté par le citoyen in fine : l'argent des impôts, du citoyen, assure le service de transport.