Vous avez raison d'aborder la notion de supportabilité des prix. Il existe une différence entre la façon dont le marché fonctionne, comme je l'ai expliqué, de façon concurrentielle, les transporteurs vous le diront, c'est très concurrentiel, et le ressenti des personnes. Nous pouvons entendre qu'une personne qui réserve un billet 15 jours avant les vacances, que ledit billet est élevé parce que nous sommes dans une période de pointe où il n'y a plus de place disponible et où les dernières places sont chères, ressente cette notion d'insupportabilité, comme vous l'indiquez, et que ce ressenti soit beaucoup plus fortement perçu que pour tous les autres billets qui auront été vendus beaucoup moins cher durant le reste de l'année.
Cette occurrence invite d'ailleurs les passagers à réserver très à l'avance, il est alors possible d'obtenir des rabais considérables à la fois en allant en arrière dans le temps par rapport à la date du voyage et en prenant les prix d'appel ou les prix les plus bas. Toute proportion gardée, c'est un peu comme une lettre à la poste : 100 lettres parviennent correctement à destination, mais vous parlerez à tous vos amis et à tous vos cousins de la lettre qui n'est pas arrivée et qui a été perdue. Le ressenti est fort. A contrario, personne n'a évoqué le prix des billets qui était peu élevé en 2019, et il est vrai que peu de vols ont eu lieu en 2020, et qui a baissé en 2021 dans les outre-mer. Ce prix est remonté en 2022 et tout le monde en parle. C'est important parce que c'est ressenti. Je comprends complètement ce que vous voulez dire : le ressenti est différent. Je n'ai pas de réponse à cette question. Nous sommes capables de suivre le trafic, nous essayons de suivre les tarifs, bien que ce soit très difficile. Cette conduite n'était pas possible il y a dix ans et la DGAC a mis en œuvre des moyens pour essayer de suivre ce phénomène.