Je remercie les orateurs qui se concentrent sur le débat de fond et s'abstiennent d'enflammer les postures comme le font les orateurs du groupe LFI-NUPES, dont l'un des amendements vise à instaurer un gel des loyers.
Je ne me retrouve pas du tout dans leur approche, qui consiste à catégoriser les choses, en l'espèce en opposant propriétaires et locataires, comme dans d'autres circonstances patrons et salariés. Certains salariés vivent dans l'aisance, certains patrons vivent très mal. De même, certains propriétaires sont dans une situation de rente, d'autres vivent chichement. Opérer une telle distinction, s'agissant d'une proposition de loi examinée en urgence et portant sur un sujet compliqué, cela m'échappe. Le gel des loyers que vous proposez prend le parti d'une catégorie – les locataires –, comme si l'autre catégorie – les propriétaires – n'avait pas besoin d'être soutenue.
Si nous voulons être justes, il faut entrer plus finement dans le détail. Dans l'urgence, le mieux que nous avons à faire est de maintenir l'existant, qui arrive à échéance le 1er juillet.