Votre texte autorise une hausse supplémentaire de 3,5 % des loyers après l'avoir autorisée l'année dernière, ce qui représente une nouvelle hausse de 240 euros pour un loyer moyen de 600 euros par an et de 500 euros compte tenu de l'augmentation de l'an passé. Une telle hausse s'ajoute à toutes celles qui paralysent le pouvoir d'achat des Français et occasionnent une augmentation de 10 % des impayés de loyer en 2022 par rapport à 2021. D'après l'Observatoire des inégalités, les 10 % de nos compatriotes qui gagnent le moins consacrent 42 % de leurs revenus au logement. Il est dès lors aisé de se mettre à leur place et de comprendre l'effort supplémentaire auquel ils sont contraints, avec l'aval décomplexé du Gouvernement.
Vous augmentez l'indice de révision des loyers mais, en contrepartie, les Français se battent pour l'augmentation de leurs salaires. C'est ce que demandent les ouvrières de Vertbaudet, dont les salaires stagnent, au Smic, alors qu'elles ont parfois plus de vingt ans de maison.
Je propose d'indexer l'IRL sur l'indice de revalorisation des fonctionnaires. Si tel avait été le cas, il n'aurait pas été réévalué depuis 2010. Il aurait été ensuite légèrement relevé de 0,6 % en 2016 puis aurait augmenté de 3,5 % l'année dernière. Cela aurait été plus juste que de favoriser une augmentation drastique de tous les postes de la vie quotidienne. Pour les fonctionnaires locataires, c'est la triple peine.