J'ai lu dans la presse que la Première ministre entendait demander aux ministères de réduire leurs dépenses de 5 %, mais j'ai cru comprendre que telle n'était pas votre intention. Pouvez-vous nous apporter un éclaircissement à ce sujet ?
S'agissant des incendies, je crains que 2022 ne constitue pas une exception. Nous devrons certainement faire face, à l'avenir, à des feux dans des départements qui n'en imaginaient même pas l'hypothèse. Les moyens de la sécurité civile seront donc essentiels, sans même parler des autres catastrophes qui peuvent survenir, à l'image des orages très violents qui ont frappé la Corse en août dernier. Quels financements sont prévus pour réparer les dégâts causés par ces phénomènes ?
Vous avez annoncé que les étrangers pourraient effectuer leurs démarches grâce à un seul rendez-vous en préfecture. J'attends de voir. En Seine-Saint-Denis, bien que des efforts aient été engagés, il faut attendre encore très longtemps pour obtenir un rendez-vous, ce qui peut avoir pour conséquence de placer les intéressés dans l'illégalité. C'est l'une des préoccupations majeures des personnes qui viennent me voir dans ma circonscription. Ne devrait-il pas y avoir une sorte d'obligation de résultat de l'État ? Autrement dit, si aucun rendez-vous n'est proposé au-delà d'une certaine date, la demande recevrait un avis positif. La situation devient en effet insupportable.
On nous a parlé de Jeux olympiques solidaires, écologiques et ouverts à tous. Or ce qu'on constate surtout, c'est un ample déploiement sécuritaire. Que penser du fait que certaines populations de Seine-Saint-Denis, et surtout les jeunes, sont quasiment ciblés à l'avance comme pouvant être des fauteurs de troubles alors que, théoriquement, les Jeux devraient leur être ouverts ? Je m'interroge aussi sur le coût du dispositif prévu pour la cérémonie d'ouverture. Ne voit-on pas trop grand, eu égard aux moyens humains mobilisables ? Ne pourrait-on pas trouver un compromis ?
Enfin, entre 2000 et 2020, le nombre d'étrangers en France a augmenté de 36 %, soit moitié moins que la moyenne européenne. Le principal enjeu, en la matière, est, à mon sens, celui de l'accueil. En 2022, les études ont représenté le premier motif d'attribution d'un titre de séjour, loin devant le travail et les raisons humanitaires. L'immigration au titre du regroupement familial est très minoritaire. Très souvent, les intéressés qui cherchent un hébergement, y compris les demandeurs d'asile, ne peuvent s'en remettre qu'aux associations et aux citoyens. Ne pensez-vous pas qu'il faudrait augmenter les moyens de l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration), de l'Ofpra, des Cada (centres d'accueil pour demandeurs d'asile), des centres d'hébergement d'urgence, bref de toutes les structures permettant un accueil digne de ce nom, même si je conçois que cela ne peut pas reposer sur votre seul ministère ?