Vous avez souligné que le marché de l'emploi surprend par sa vigueur, notamment les emplois créés depuis la crise Covid. Vous indiquez qu'une partie de ces emplois créés s'expliquent par les aides aux entreprises pour 26 %, ce qui montre bien le retour d'investissement du « quoi qu'il en coûte ». Vous l'expliquez également par le recours à l'apprentissage, pour 24 %. Je rappelle à ce titre que deux tiers des apprentis sont embauchés six mois après leur diplôme. Enfin, un autre élément explicatif tient à une moindre durée du travail (18 %). Selon moi, une meilleure insertion et un meilleur accompagnement entraînent logiquement une baisse de la productivité.
L'OFCE estime donc que 30 % du million d'emplois créés demeurent inexpliqués, ce dont je m'étonne, dans la mesure où bien d'autres réformes ont été conduites depuis 2018 et portent leurs fruits encore aujourd'hui. Je pense notamment aux réformes du code du travail, de la formation professionnelle, de l'assurance chômage, mais également au plan « Un jeune, une solution », aux mesures d'attractivité, aux baisses de cotisations ou à l'augmentation de la prime d'activité.
Pourriez-vous expliciter cette absence d'analyse plus approfondie pour expliquer les 30 % d'autres facteurs ? Enfin, pouvez-vous évoquer le lien emploi-logement si la crise devait perdurer ?