Votre présentation a permis de mettre en lumière un certain nombre de points saillants : la baisse du pouvoir d'achat, avec un recul du salaire réel de 1,8 % en 2023 ; le poids de la composante énergétique de l'inflation (2,2 points en 2022) et dans le déficit commercial ; le poids de la composante alimentaire de l'inflation en 2023 (2,4 points).
Ne faudrait-t-il pas passer de mesures de soutien centrées sur l'énergie à des mesures de soutien centrées sur l'alimentaire ? Je pense notamment au chèque alimentaire ou à la prime alimentaire pour les ménages modestes, qui pourraient être financés par une contribution exceptionnelle des industriels de l'agroalimentaire, qui semblent bien profiter de l'inflation. Ne faut-il pas passer à des mesures structurelles de baisse de la consommation de l'énergie pour réduire le déficit commercial ?
Ensuite, vous notez qu'en raison de l'inflation, le poids de la dette passerait de 111,6 points de PIB à 108,7 points de PIB en 2024. En revanche, les charges d'intérêt augmenteraient, pour passer à 2,2 points de PIB en 2024. Quelles peuvent être les conséquences de la hausse de la charge de la dette sur les autres dépenses publiques, sur le PIB et sur la conjoncture ?
Par ailleurs, je suis surprise que vous n'intégriez aucun élément de risque lié au dérèglement climatique, sachant que l'impact d'une canicule sur la productivité peut conduire à une baisse de croissance de 0,1 à 0,2 %. Je suis en outre étonnée que vos présentations soient uniquement centrées sur le PIB, un indicateur un peu limité. Commencez-vous à intégrer dans vos réflexions d'autres indicateurs, par exemple des indicateurs d'inégalité de revenus, de santé, d'éducation et d'environnement, qui permettraient d'avoir une vision plus juste des conditions de vie de nos concitoyens et de réfléchir plus sereinement à des scénarios à croissance faible ?