Dans un contexte record de dettes en valeur nominale et de pression fiscale l'an dernier, le directeur du département analyse et prévisions de l'OFCE a déclaré que les classes moyennes n'avaient pas bénéficié de soutien. Pouvez-vous expliciter cet état de fait ?
Ensuite, les Français ont vu leur niveau de vie diminuer au cours des deux dernières années, et celui-ci continuera de baisser en 2023, puisque l'augmentation des salaires est bien moindre que celle de l'inflation. Disposez-vous d'évaluations quantitatives sur ce sujet, compte tenu notamment de la vigueur de l'inflation sur les biens de consommation du quotidien ?
Par ailleurs, je m'interroge sur l'affaiblissement du potentiel de croissance de la France depuis dix ans, et encore plus depuis les six ans de la présidence d'Emmanuel Macron, contrairement au slogan évoqué tout à l'heure par mon collègue. Quels sont les principaux leviers de la croissance potentielle en France ? S'agit-il des aides sociales, des formations initiales et supérieures pour les professionnels, de l'ouverture asymétrique de nos marchés ou des complexités de notre droit du travail ?
Enfin, je souhaite vous questionner sur notre système de retraites par répartition. Nous observons bien les crispations engendrées par le rehaussement de l'âge légal, ainsi que l'accélération du déclin démographique de notre pays. Cela signifie que dans dix à quinze ans, si le système par répartition est maintenu, l'âge légal de la retraite devra être repoussé jusqu'à 68 ou 70 ans. Que pensez-vous de l'avenir de notre système de retraites par répartition ? Est-il condamné ? Existe-t-il des solutions alternatives ?