Je pense que nous pouvons aussi nous interroger sur l'exploitation de l'application Uber Pop par Uber pour en faire un repoussoir permettant de mieux faire accepter tous les aspects illégaux d'Uber. Je pense que cela a permis le « deal » qui a abouti à la fermeture d'Uber Pop en échange d'une réduction des exigences de formation des chauffeurs VTC de 250 à 7 heures.
Je retiendrai de toutes ces interventions que la bataille idéologique et culturelle menée par Uber et ce capitalisme de plateforme conduit à ne plus considérer ces plateformes comme des entreprises. Or ce sont bien des entreprises qui exploitent un travail pour en tirer un profit maximum. Il faut leur appliquer le droit.
Ces plateformes bafouent l'État de droit et cherchent à imposer un état de fait. Cette stratégie se poursuit et il est regrettable que la France cherche à torpiller la directive sur la présomption de salariat débattue à l'échelle européenne mais sans débat au niveau national.
Le capitalisme de plateforme continue à vouloir imposer un suicide social collectif qui passe par la remise en cause du code du travail et de notre système de protection sociale, et par l'appauvrissement de l'État.
Quant aux plateformes qui se revendiquent éthiques parce qu'elles recourent à des salariés, il apparaît que la plupart d'entre elles ne respectent pas d'autres aspects du code du travail.