Je reviendrai pour ma part sur la présomption de salariat car c'est ce qui permet aux travailleurs des plateformes d'accéder au droit de la protection sociale, à des congés payés et à un minimum de revenus. J'observerai que, lorsque ces plateformes sont remises dans le droit commun, elles ne trouvent plus leur intérêt. Outre des motifs économiques, c'est peut-être aussi parce qu'elles ambitionnent en partie de déstabiliser des fonctionnements collectifs.
Il me semble par ailleurs nécessaire d'agir sur la transparence, celle des algorithmes pour comprendre leur fonctionnement mais aussi celle de leurs comptes pour apprécier leurs revenus. Je rappelle qu'Uber France est théoriquement une entreprise de marketing du groupe basé en Hollande. Par conséquent Uber France n'est pas supposée faire du transport et ne perçoit donc pas de commissions. Il serait quand même plus facile d'agir si les comptes de ces entreprises étaient plus transparents et que leur modèle économique pouvait être décrypté.