Des discussions ont eu lieu entre l'Exécutif et les plateformes en janvier 2016 au sujet de l'examen. Les plateformes semblaient très enthousiastes car elles estimaient avoir obtenu gain de cause.
Ce sujet a d'ailleurs été un point de friction dès le début de la médiation. Les organisations de taxis étaient en effet farouchement opposées aux nouvelles modalités qui se préparaient. Ainsi, il n'y a pas eu de contingentement comme le demandaient ces organisations.
Pourquoi les plateformes insistaient-elles tant sur les modalités de l'examen ? Parce qu'en réalité, beaucoup de chauffeurs qui entraient dans le VTC en sortaient rapidement. Comme le turnover était très fort, les plateformes avaient donc besoin d'un volume très important de chauffeurs. Elles n'hésitaient pas à faire passer des examens sous la forme de questionnaires à choix multiples (QCM) dans des amphithéâtres. Uber avait d'ailleurs diffusé une publicité auprès de ses clients qui leur proposait de devenir VTC.
Ces dérives m'ont conduit à rétablir de l'ordre public et à définir une organisation des examens dans des conditions sécurisées et régulière. C'est ainsi qu'il a été décidé de les organiser au sein des chambres de métiers, là où sont immatriculés les taxis et les VTC.
La mise en œuvre a été difficile et largement critiquée par les plateformes, alors même que le taux de réussite à l'examen dépassait 70 %. La situation s'est ensuite apaisée et, désormais, nous constatons même que des chauffeurs de VTC deviennent taxi. L'existence d'un tronc commun entre les examens de taxi et de VTC a favorisé ces transitions.
Force est de constater que concernant les examens, tout est rentré dans l'ordre et ces examens se passent dans de bonnes conditions.