Ce principe d'hégémonie culturelle qui existait à l'époque a été entretenu par Uber au travers de la publication de rapports et de tribunes.
Lors de l'arrivée d'Uber, il y a eu cette mode de faire appel à une nouvelle plateforme au moyen d'une application digitale. Même des chauffeurs ont été attirés par cette solution qui promettait des courses très bien payées.
Des intellectuels et des responsables politiques de gauche comme de droite se sont positionnés pour expliquer que l'ubérisation apportait une solution à des personnes qui recherchaient un travail.
Ainsi, lorsque j'ai commencé la mission, défendre la cause des chauffeurs par rapport aux problématiques qu'ils rencontraient et l'absence d'écoute de cette plateforme était considéré comme un archaïsme. Il est intéressant de consulter des articles de presse de l'époque où des journalistes qui évoquaient les VTC ne distinguaient pas les intérêts des chauffeurs et de la plateforme, qui n'étaient pourtant pas les mêmes et divergeaient parfois, comme sur la question du prix minimum.
J'ajouterai qu'il est regrettable que les critiques envers les taxis – souvent injustifiées – aient abouti à des dérives et à des contournements de la loi,assumés par Uber.