Monsieur le député, vous avez raison : un nouveau seuil a été franchi avec la destruction partielle du barrage de Kakhovka. Il s'agit évidemment là d'un acte grave, odieux, inexcusable, qui aura des conséquences sur la vie de milliers et de milliers d'Ukrainiens déjà meurtris par la guerre, qu'il a fallu évacuer. De surcroît, il met en danger l'environnement, les récoltes, et se révèle irresponsable, puisqu'il menace la sécurité de la centrale nucléaire civile de Zaporijia. Le directeur général de l'AIEA, avec qui nous sommes en contact, nous a confirmé le caractère très préoccupant de la situation ; tout en nous faisant savoir que le pire avait pour l'heure était évité, il reste inquiet, craignant une dégradation qui pourrait être rapide.
Par ailleurs, vous n'ignorez pas que l'Ukraine a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. Alors que la Russie cherche à semer le doute sur l'origine du sabotage, nous ne devons pas perdre de vue un simple fait : c'est elle et elle seule qui porte la responsabilité de cette situation, qui a engagé cette guerre, qui bombarde, qui tue, qui détruit des infrastructures civiles en vue de servir son projet impérialiste autant qu'illégal. Aussi lucides que déterminés, la France et ses partenaires continueront de condamner les exactions qu'elle commet, de lui demander des comptes et d'accélérer leur soutien militaire à l'Ukraine, afin que l'agression russe ne soit pas récompensée et qu'une paix juste et durable puisse être établie le moment venu.