Madame la secrétaire d'État chargée de l'enfance, le Comité des droits de l'enfant des Nations unies vient de rendre ses observations relatives à l'application de la Convention internationale des droits de l'enfant par la France. Je ne pourrai pas balayer ici l'ensemble du rapport, mais la délégation aux droits des enfants de l'Assemblée nationale vous entendra à ce sujet le 21 juin.
Les politiques de protection de l'enfance connaissent un regain d'intérêt et d'activité depuis six ans, et occupent une place à part dans l'action publique : les Nations unies le reconnaissent, le soulignent et le saluent, comme elles saluent la pérennisation de votre portefeuille, madame la secrétaire d'État.
Plusieurs plans en faveur de la protection des enfants ont été mis en œuvre par le présent gouvernement et par le précédent. Le Comité des droits de l'enfant des Nations unies salue leur existence et reconnaît leur légitimité, même s'il souligne que leur efficacité devra être évaluée – le Gouvernement et le Parlement devront s'y atteler.
Si je devais retenir une seule préconisation de ce rapport, ce serait de renforcer la connaissance de leurs droits par les enfants : droit d'aller à l'école, droit à des soins, droit à la sécurité, droit de ne pas se faire harceler, que ce soit en ligne ou dans la rue, droit à l'intimité et à l'intégrité, droit d'être défendu et d'obtenir justice, droit de ne pas être violenté – droit d'être un enfant, et juste un enfant. Si tous les enfants connaissaient leurs droits, ils obligeraient les adultes à les respecter.
Nous pouvons nous satisfaire collectivement des conclusions du rapport – même si, dans ce domaine, il faut sans cesse remettre l'ouvrage sur le métier. Je suis convaincue que nos efforts collectifs nous permettront encore de progresser ; le rapport nous montre le chemin. Quelles prochaines actions entendez-vous mener, avec le Gouvernement, en faveur des enfants, en particulier pour qu'ils s'approprient leurs droits ?