Non, non ! J'ai dit que le fait de confier la gestion de marqueurs fournis par l'Anssi à des opérateurs privés qui ne sont précisément pas l'Anssi peut soulever un problème de souveraineté. Je souhaiterais que ces marqueurs, s'ils sont mis en œuvre, soient tous gérés par l'Anssi et ses services, c'est-à-dire par le service public. Voilà ce que je dis ! Encore une fois, on va à l'économie parce que l'on n'a pas suffisamment de moyens, même s'il n'y a jamais que cinquante objectifs, et l'on préfère passer par les opérateurs privés. Or des individus pourraient s'introduire dans les locaux de ces derniers et découvrir ainsi, grâce aux marqueurs qui y sont exploités, les cibles et les objectifs de l'Anssi.
Les explications du ministre délégué sont intéressantes, s'agissant des objectifs, des opérateurs d'importance vitale et des balises posées devant les serveurs pour contrer les intrusions. Mais il s'agit d'un autre aspect du dispositif, qui pose beaucoup moins de problèmes. Les opérateurs voient un intérêt immédiat et direct à collaborer avec les services de l'Anssi et à bénéficier de ses capacités techniques. Les deux aspects du dispositif nous sont présentés comme indissociables, mais ils ne le sont pas là ! Je répète que le dispositif présente une incohérence, qu'il poursuit deux objectifs qui ne sont pas identiques et que l'on essaye de nous faire avaler l'un avec l'autre.