Remettons les choses dans la perspective du projet de loi de programmation militaire. L'évolution des prérogatives accordées à l'Anssi suit l'évolution des menaces. En effet, trois nouveaux terrains de conflictualité ont été largement pris en compte par le projet de LPM : les fonds marins, l'espace et le cyber. Il est donc tout à fait normal, et même rassurant, de savoir que nous adaptons les nouvelles prérogatives de l'Anssi à ces nouveaux terrains de conflictualité.
Il est choquant, par ailleurs, de sous-entendre que l'évolution des prérogatives accordées à l'Anssi serait une atteinte à la souveraineté nationale. L'Anssi, en tant que telle, représente justement, en lien avec la Première ministre, une garantie de l'autonomie stratégique de la France, de sa souveraineté numérique et de sa souveraineté nationale. Sans doute est-il nécessaire de le rappeler tant il est choquant, je le répète, de sous-entendre que l'Anssi pourrait, d'une manière ou d'une autre, attenter à la souveraineté nationale.