Intervention de Philippe Latombe

Séance en hémicycle du jeudi 1er juin 2023 à 9h00
Programmation militaire 2024-2030 — Article 34

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

En complétant les propos de notre collègue Chassaniol, je répondrai aussi à l'amendement n° 847 rectifié .

Nous avons une vraie difficulté de temporalité. S'il faut en effet que l'Anssi ne traite pas les éditeurs de manière discriminatoire, ce qui suppose un encadrement, il faut aussi qu'un correctif soit apporté à chaque vulnérabilité car, dans le cas contraire, des attaquants seraient à même de s'en saisir : c'est ce que Mme Ménard soulevait en proposant l'ajout des mots « dès que ». Or, si nous avons besoin de correctifs, leur développement peut être plus ou moins long, ce qui nécessite de laisser de la souplesse à l'Anssi.

Par ailleurs, comme je viens de le dire, il nous faut aussi garantir que les décrets d'application de la loi interdiront tout traitement discriminatoire de la part de l'Anssi. Cette question a déjà été posée, certains éditeurs peuvent avoir des liens plus étroits ou des contacts plus nombreux avec l'Anssi, ou encore avoir des employés passés par cette agence, ce qui pourrait leur permettre d'obtenir un traitement plus favorable, chose que nous cherchons donc à éviter par ces amendements. L'impératif est de nous assurer de l'applicabilité de la loi pour que les correctifs puissent être effectivement apportés. Il ne faudrait pas que des failles de vulnérabilité soient publiées dans un délai fixe, sans que les correctifs aient été apportés, car, le cas échéant, ce serait ouvrir la porte à des attaques coordonnées et massives que nous aurions pu éviter.

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