Nous nous félicitons que vous ayez retrouvé un ministère de plein exercice, ce qui n'était pas le cas de votre prédécesseure, qui était placée sous la tutelle du ministre de l'Éducation nationale. Qui plus est, alors que la France s'était vu attribuer en septembre 2017 l'organisation des Jeux olympiques, le budget alloué aux sports avait diminué au cours du précédent quinquennat : 7 % de moins la première année et 6 % par la suite. Cela a affaibli notre capacité à accueillir les Jeux olympiques et à profiter de cet événement pour développer les pratiques sportives, que ce soit dans les clubs amateurs ou à l'école. Marie-George Buffet, qui n'avait cessé de regretter la disparition d'un ministère de plein exercice, a eu l'occasion de vous le dire lorsque vous l'avez rencontrée : nous serons toujours là pour vous soutenir et pour tenter d'imposer de nouveau le ministère comme le pilote des politiques publiques dans le domaine du sport – à cet égard, vous devrez engager un bras de fer avec l'Agence nationale du sport.
Nous sommes très attachés aussi à ce que vous vous attaquiez à la question du sport à l'école. Les trente minutes d'exercice physique par jour ne sauraient tenir lieu d'éducation sportive. Nous demandons, conjointement avec les syndicats de professeurs de sport, que l'objectif consistant à organiser trois ou quatre heures de pratique sportive par semaine à l'école soit atteint.
En tant que député de Saint-Denis, je m'intéresse beaucoup aux Jeux olympiques. Or je suis très inquiet quant aux retombées économiques pour mon département. Alors que 25 % du montant des travaux devait bénéficier aux entreprises locales, nous en sommes très loin. Le taux de chômage en Seine-Saint-Denis est pourtant trois fois supérieur à la moyenne nationale.