Au salon aéronautique de Farnborough, Boris Johnson a annoncé que le Japon et le Royaume-Uni allaient fusionner leurs programmes, Tempest britannique et FX Fighter japonais, de recherche sur l'avion de combat du futur. Un démonstrateur pourrait voler dans cinq ans et la mise en service de Tempest est envisagée à l'horizon 2035. Peut-être s'agit-il de communication, mais force est de constater que, de notre côté, le SCAF piétine. Le président-directeur général de Dassault, Éric Trappier, espère au mieux un premier standard pour 2040, après avoir évoqué fin juin un potentiel « plan B ».
Nous ne devons pas relâcher nos efforts sur le prochain standard du Rafale. Si l'appareil est arrivé à maturité, son évolution se poursuit de manière incrémentale : le standard F4-1 doit être qualifié en décembre et 267 millions d'euros de crédits de paiement y sont affectés dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2022. Pour autant, il ne faut pas négliger l'après. À l'horizon 2035, ce standard pourrait être obsolète. Or le Rafale devrait demeurer le seul vecteur de la dissuasion nucléaire aéroportée jusqu'en 2050 puisque l'ASN-4G est attendu à l'horizon 2035.
Pour la prochaine programmation, n'est-il pas temps de commencer à réfléchir à la définition d'un standard F5, avec une ligne budgétaire dédiée ?