Le SCAF est un projet européen extrêmement important. Le calendrier initial, qui prévoyait un premier vol de démonstration fin 2026 et les premières livraisons en 2040, semble remis en question. Les mois de retard s'accumulent et les discussions n'avancent plus.
Pourtant, ce projet est d'autant plus opportun que les événements récents, notamment le conflit en Ukraine, ont mis en lumière la nécessité de l'autonomie stratégique européenne et du développement de l'Europe de la défense.
Des avancées sont-elles possibles ? Quelle est votre doctrine ? C'est aussi l'occasion pour la France de se positionner au niveau industriel et militaire, notamment en termes d'innovations, alors que la géopolitique de défense européenne est en pleine évolution, et que nos alliés développent de nouvelles stratégies. Une nouvelle course aux armements est lancée. Les industriels pourront-ils faire face à toutes les demandes ? Ainsi l'Allemagne envisage-t-elle d'investir plus de 100 milliards d'euros dans sa défense et la Grande-Bretagne et l'Italie, qui s'appuiera sur des avions F35, ont-ils lancé le projet Tempest.
Le SCAF est-il au point mort ? Avez-vous imaginé des alternatives ? Comment développer plus rapidement la sixième génération d'avions ?