Mon général, je salue la liberté de ton de votre analyse de la situation internationale. Très évolutive, comme le contexte géostratégique, elle nous obligera à réexaminer certaines questions dans le cadre de nos travaux, notamment la prochaine LPM et l'élaboration de livres blancs géostratégiques.
Nous retenons notamment de votre exposé que le format de l'armée de Terre doit évoluer. Or j'ai souvenir d'avoir entendu vos prédécesseurs dire, dans cette pièce, qu'il fallait le réduire. Nous avons réduit nos capacités, ainsi que notre présence territoriale et bâtimentaire. Quels effets la volonté de nous réarmer et de remonter en puissance aura-t-elle sur nos territoires ? Je vous pose la question en tant qu'élu de la circonscription où sont stationnés le 1er régiment étranger de cavalerie (REC) et l'état-major de la 3e division (DIV) de l'armée de Terre.
Quant à la réserve opérationnelle, chacun ici est conscient de la nécessité de la développer. Cette maison recèle d'innombrables rapports traitant de la réserve opérationnelle dans sa globalité. Cela fait au moins vingt ans que j'entends les mêmes discours sur le thème « Il faut réarmer la réserve opérationnelle et lui donner du sens ». En fin de compte, il semble que nous ayons encore besoin d'imaginer de nouveaux concepts pour la rendre attractive. En quoi les choses ont-elles changé ?