Vous avez qualifié l'armée de Terre de « concentré de France ». Il s'agit de l'un des derniers corps où l'escalier social demeure. Lorsqu'on voit un engagé volontaire de l'armée de Terre entrer à l'école de guerre, on se dit que la France et la République sont belles.
Comme vous, nous sommes convaincus du rôle indispensable de l'armée de Terre. C'est toujours la compagnie d'infanterie ou l'escadron de cavalerie qui conquiert le terrain et qui l'emporte sur le dernier kilomètre.
Ma question concerne les premières leçons que vous pouvez tirer du conflit en Ukraine en matière de trous capacitaires. La mission d'information sur la préparation à la haute intensité dont j'étais le corapporteur en avait relevé plusieurs. Vous les avez mentionnés à l'exception de deux : le segment lourd et les mines.
S'agissant du premier, le char lourd serait condamné, dit-on – on prédisait déjà la fin du char lors de la guerre du Kippour. Quelle est votre analyse ?
Quant au second, nous avions souligné l'effort à faire pour restaurer les capacités de minage-bréchage. Quel est votre avis en la matière ? Quel usage est fait des mines en Ukraine ?
L'armée de Terre a aussi pour mission la défense du territoire contre des menaces telles que les incendies de forêts, comme nous en connaissons. Envisagez-vous de renforcer les trois unités militaires de la sécurité civile ?