Vous allez encore dire que je pinaille et que les changements que je suggère n'ont pas forcément d'utilité. Je tiens toutefois à expliquer en quoi ils sont importants.
Dans le rapport d'information qu'ils ont rédigé à la suite de leur mission flash sur les stocks de munitions, nos collègues Vincent Bru et Julien Rancoule ont fait état de la délicate gestion à flux tendus du stock de munitions dans l'armée française. Je les cite : « Le renoncement à toute politique de constitution de stock au profit d'un fonctionnement à flux tendus a pour objectif de limiter au maximum la déperdition et l'inactivité de la valeur par l'optimisation du flux – mobile – au détriment du stock – inactif – pour supprimer les coûts afférents au stockage. ». Nous considérons que le coût de stockage ne saurait être une raison suffisante à la limitation des approvisionnements. L'armée française doit pouvoir disposer des stocks de munitions nécessaires pour son entraînement, notamment en cas de conflit. Dans cette perspective, je propose de substituer à la formulation « peut, par arrêté, ordonner » les termes « ordonne, par arrêté ».