Alors que 25 000 soldats des forces terrestres sont actuellement déployés en posture opérationnelle et qu'un éventuel renforcement de notre engagement sur le flanc est de l'Europe a été récemment évoqué par le Président de la République, l'armée de Terre est de plus en plus sollicitée. Je tiens à témoigner, au nom du groupe Renaissance, notre estime et notre reconnaissance aux hommes et aux femmes engagés au quotidien pour nous protéger.
Mes questions portent sur les conséquences du conflit en Ukraine pour l'armée de Terre. Alors que la guerre s'installe dans la durée, comment concilier notre assistance légitime à ce pays qui subit les horreurs de l'agression russe avec les intérêts de nos propres forces ? S'agissant de la disponibilité des matériels et des munitions, quelles sont les conséquences notamment de la cession des canons CAESAR ? Quelles mesures ont été éventuellement prises pour s'adapter à cette nouvelle donne ?
En ce qui concerne les femmes et les hommes, comment la haute intensité a-t-elle été intégrée, d'une part, dans la formation des personnels, en particulier à la maintenance et la logistique opérationnelles dont le conflit en Ukraine a montré le rôle essentiel pour assurer la profondeur logistique et la réactivité des forces, et, d'autre part, dans l'entraînement des forces. La préparation opérationnelle est, selon moi, l'un des éléments clés de la remontée en puissance de nos armées, au même titre que la capacité à régénérer les matériels.
Au moment de prendre mes fonctions de rapporteur pour avis des crédits des forces terrestres, je souhaite saluer le travail de ma prédécesseure, Sereine Mauborgne, et rendre hommage à la présidente Françoise Dumas. Quelles priorités identifiez-vous pour l'armée de Terre dans la perspective du budget pour 2023 et de la nouvelle LPM ?