La loi de programmation militaire dont nous débattons porte en elle l'ambition d'un accroissement majeur des effectifs du ministère des armées, afin que nos forces disposent d'une ressource humaine répondant à leurs besoins aussi bien du point de vue quantitatif que qualitatif.
La satisfaction des besoins en ressources humaines – RH – n'est autre qu'un objectif stratégique, gage de la crédibilité et de l'efficacité opérationnelle de nos armées. Afin de répondre aux impératifs d'engagement, de réengagement et de fidélisation des militaires, la LPM 2024-2030 s'emploie donc à assouplir les règles de la gestion RH militaire.
L'article 15 vise à faciliter la reconversion d'anciens militaires de carrière qui ont quitté leurs fonctions depuis moins de cinq ans et désirent reprendre leur activité. Il prévoit pour cela un dispositif leur permettant d'être réintégrés dans des conditions attractives, c'est-à-dire sous statut de carrière, au grade et à l'ancienneté de grade détenus lors de leur radiation. De ce point de vue, il tend à satisfaire aussi bien le critère d'attractivité que celui de fidélisation. L'article s'inspire d'un dispositif temporaire similaire mis en place en 2020 afin de répondre à l'urgence de la crise sanitaire. Il tend à le pérenniser.
Il est important de préciser que ce dispositif ne vise pas à créer un quelconque droit de réengagement. Il offre cependant à nos forces armées la possibilité d'étudier et d'accepter de telles demandes.
Au Rassemblement national, nous soutenons cette proposition qui offre des conditions attractives de retour aux anciens militaires ayant déjà effectué cinq ans de service. Nous voterons donc en faveur de cet article qui permet au ministère des armées de bénéficier d'une ressource humaine expérimentée, compétente, déjà formée et animée par le sens du devoir et du service.