Il porte sur une question déjà évoquée en commission et ayant d'ailleurs suscité un débat intéressant. Mes collègues Cyrielle Chatelain, Benjamin Lucas et moi-même tenons à insister sur la question de la réserve environnementale. Si différentes réserves, qu'il s'agirait évidemment de coordonner, existent, l'armée est malheureusement de plus en plus souvent amenée à intervenir pour faire face à des enjeux de sécurité nationale liés au dérèglement climatique. Nous ne serons jamais trop reconnaissants envers l'armée pour ses interventions. Néanmoins, nous ne devrions pas nous y habituer.
Nous proposons donc de former, en renfort de la sécurité civile – et de l'armée quand c'est nécessaire –, une réserve environnementale constituée de volontaires à même d'appuyer les forces armées, d'encadrer les populations et d'assurer des tâches de secours ne nécessitant pas l'emploi de militaires.
Il nous semble également que, contrairement au caprice – au gadget – coûteux que constitue le service national universel (SNU), qui ne fonctionne pas et est rejeté aussi bien par les organisations de jeunesse que par l'armée, une réserve environnementale permettrait de relever les défis posés aux populations par le dérèglement et l'emballement climatiques, sans peser, comme c'est désormais de plus en plus le cas, sur la disponibilité de l'armée. Une telle mesure concourrait ainsi à répondre à l'impératif de protection des populations.