J'entends, monsieur le rapporteur, votre volonté de nouer des accords partenariaux avec les entreprises. Si je puis me permettre, sans être trop taquin, il me semble que c'est ce que le Gouvernement a tenté pour faire baisser les prix des produits alimentaires de première nécessité – et cela n'a pas marché. C'est ce qu'il a essayé de faire pour faire baisser le prix des carburants – et cela n'a pas marché. C'est ce qu'il a voulu faire pour la hausse des salaires et… cela n'a pas marché ! L'État doit donc, au bout d'un moment, jouer son rôle de régulateur vis-à-vis des entreprises. Je crains que la main invisible du marché qui réglerait tout, y compris le problème des réserves, soit malheureusement un fantasme. Nous aurions aimé le partager, car ce qui se fait par libre consentement est mieux accepté ; mais parfois, la loi doit tout de même cadrer les choses. Permettez-moi donc de ne pas croire à cette fable qui a hélas montré ses limites ces derniers temps.