Vous avez décrit les enseignements de la guerre en Ukraine et insisté sur l'entraînement. Cela m'incline à penser que l'armée française présente trois caractéristiques précieuses à cultiver : la subsidiarité, l'autonomie et la singularité. Dans la première partie de la guerre, on a vu beaucoup de forces russes désorganisées après que leurs chefs étaient tombés au combat, parce que, par culture, leur armée est organisée différemment de l'armée française. Comment sanctuariser la plus-value des trois principes de l'armée française ? La société moderne où prévalent le principe de précaution et la tentation de civiliser les fonctionnaires en uniforme ne présente-t-elle pas un risque pour nos armées et la singularité militaire ?