En effet, il est nécessaire que les réservistes bénéficient d'une certaine visibilité sur les possibilités d'avancement, dès lors qu'ils ont signé un ESR, qu'ils sont régulièrement convoqués et s'acquittent de leurs jours de convocation. Je précise tout cela car un tel engagement est une condition de l'avancement.
Il est clair que l'augmentation du nombre de réservistes sera profitable, dès lors que les règles établissent des ratios, selon un principe qui est en lui-même assez logique. Si on arrive à gagner deux batailles, celle de la massification du nombre de réservistes et celle de l'intégration des réservistes dans les forces d'active, les perspectives d'évolution de carrière se dégageront mécaniquement.
Les amendements n° 569 et 816 portaient sur la réserve des experts, qui est une petite niche. En revanche, la visibilité pour la réserve opérationnelle de premier niveau (RO1) est une question clé, car elle permet d'intéresser un militaire de réserve à l'activité, en sachant qu'il pourra avancer en grade s'il s'emploie à honorer certains jours de réserve, à partir en opération extérieure (Opex) quand il y en a ou à se rendre en mission à l'étranger. Nous en reparlerons, car ce sont des cas pratiques de changement important.
Enfin, comme je l'ai dit aussi bien en commission qu'en séance publique, au sujet de la troisième réserve, c'est-à-dire de la réserve citoyenne, je suis assez favorable à ouvrir une réflexion sur les grades, car s'il y a une inflation dans leur distribution, c'est bien là qu'on l'observe.