Mon général, la guerre en Ukraine a montré que la dissuasion demeure le fondement de notre système de défense. Le regain des tensions est évident. Selon la Cour des comptes, le risque de conflit de haute intensité entre États est moins improbable que par le passé. Alors que certains n'hésitent plus la brandir la menace nucléaire, la position de la France reste incertaine. Le programme de patrouilleurs océaniques, destinés à dégager la voie de nos sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) avant leur dilution dans l'océan, qui date de 2020, bute sur un problème de budget, les industriels ne parvenant pas à entrer dans l'enveloppe financière très contrainte souhaitée par le ministère des armées. Dans un contexte de pandémie, d'inflation et de guerre en Europe, l'actualisation de la LPM permettra-t-elle de lancer cet important programme, sachant que la Cour des comptes estime difficile de la concilier avec la réduction du déficit public à 3 % du PIB en 2027 ?