Encore une fois, monsieur Saintoul, auriez-vous déposé un amendement analogue s'il s'était agi d'un autre ministère ? J'en doute. Votre initiative même laisse supposer que les choses iraient au sein de nos forces plus mal qu'ailleurs, opinion que je ne saurais partager ; que les inspecteurs généraux des armées ne feraient pas correctement leur travail, ce qu'à leur place, je ne serais pas ravi d'entendre ; que le commandement, enfin, serait de mauvaise foi et cacherait quelque chose.
Or celui-ci se montre au contraire bienveillant, à l'écoute des problèmes de discrimination. Les armées comptent des représentants par catégorie de grades, par exemple pour les soldats et caporaux, les matelots et quartiers-maîtres, puis pour les sous-officiers, les officiers ; il est toujours possible de leur confier ce qui ne va pas. Le CSFM, qui reste vigilant sur toutes ces questions, est lui-même représenté au sein de toutes les armées dans l'ensemble du territoire national, outre-mer compris ; citons encore le Haut Comité d'évaluation de la condition militaire (HCECM). Tout est là pour permettre la régulation. C'est pourquoi j'en reviens au début de mon propos : les choses ne vont pas plus mal dans l'armée qu'ailleurs, et je m'interroge sur votre volonté de mettre constamment nos militaires sur la sellette, comme s'ils étaient enclins aux discriminations. Avis défavorable.