Examiner ce texte dans des délais contraints était un défi, que nous allons réussir. La France doit exprimer son plein accord et affirmer sa position face à une Russie agressive et à une Turquie exigeante.
Ces trente-trois dernières années ont été marquées par les doutes et les incertitudes quant au périmètre géographique, à l'organisation, à la cohésion et aux moyens de l'OTAN, sans parler de l'attitude des États-Unis, de la doctrine nucléaire et des menaces émergentes, comme la menace cyber. Le 24 février, tout a volé en éclats, suscitant une nouvelle cohésion.
La Suède a connu deux siècles de neutralité avant d'effectuer, en trois mois, une révolution ; la Finlande sort quant à elle de la neutralité qui lui était imposée depuis la deuxième guerre mondiale. Dans l'après-guerre froide, ces pays ont exprimé par de multiples signaux leur volonté de cohésion avec l'Europe, leur capacité à mobiliser des troupes, à innover, à consacrer des moyens financiers et à renforcer l'interopérabilité. Avec cette adhésion, plébiscitée par les populations, la ligne claire remplacera la zone grise.
Les conséquences sont à la fois stratégiques et politiques. Les deux pays sont contributeurs nets de sécurité, la profondeur stratégique est renforcée avec des pays baltes davantage sécurisés. Les 1 300 kilomètres de la frontière fino-russe font que les zones de contact entre l'OTAN et la Russie sont considérablement modifiées.
L'Alliance s'enrichira du savoir-faire de la Suède et de la Finlande dans les espaces maritimes nordiques et de nouvelles compétences dans le domaine cyber. Il convient par ailleurs de remporter la bataille des narratifs vis-à-vis de la Russie. Le groupe Renaissance soutient pleinement ce texte.