Lorsque j'ai commencé ma carrière de député, il y a six ans, je pensais comme l'excellent président de la commission des affaires étrangères, d'autant que nous avions l'exemple du Sénat. Néanmoins, après toutes ces années au sein de la commission de la défense et des forces armées, j'ai constaté que, pour entrer vraiment dans l'épaisseur des armées, il ne faut pas être plus compétent que d'autres – la question n'est pas là – mais il faut du temps, beaucoup de temps pour s'approprier les dossiers, qu'il s'agisse de programmation, d'équipements ou de toutes ces autres singularités propres à la chose militaire.
Je pense sincèrement que c'est une force, pour notre pays, que l'Assemblée nationale ait deux commissions. Sur ce point, en six ans, la pratique m'a fait changer d'avis. Merci donc de vous intéresser autant, et à juste titre, aux travaux de la commission de la défense et des forces armées, mais vous avez les moyens de vous saisir de nombreuses questions, en particulier en procédant à des auditions – il m'arrive d'ailleurs de monter pour cela à l'étage de la commission des affaires étrangères. L'organisation actuelle me paraît donc suffisante, voire complète. J'émettrai donc un avis défavorable sur vos amendements, avec tout le respect que je vous dois.