Ma question porte sur le Fonds européen d'aide aux plus démunis, dont dépendent 60 % de l'aide alimentaire française, celle délivrée par les banques alimentaires, le Secours populaire, les Restos du Cœur et la Croix-Rouge. En France, 8 millions de personnes relèvent de l'aide alimentaire, dont 50 % sont des enfants, souvent élevés par des mères seules qui, malgré leur travail, ne s'en sortent plus. Face à l'incapacité du Gouvernement à combattre l'inflation, combien seront-ils demain ? Je regrette que le paquet pouvoir d'achat ne soit finalement qu'une pochette-surprise pour les plus riches, un lot de consolation indigne pour les travailleuses et les travailleurs, et un bel emballage vide pour les étudiants.
J'ai participé aux distributions alimentaires du Secours populaire dans ma circonscription de la Sarthe durant les confinements, et j'ai vu à quel point l'aide délivrée était vitale mais souvent dérisoire par rapport aux besoins. Elle est aujourd'hui menacée, en conséquence de l'offensive russe en Ukraine et de la déstabilisation de l'économie mondiale. Le Fonds européen d'aide aux plus démunis affiche un nombre croissant de marchés infructueux, parmi lesquels le riz, les graines de couscous ou encore l'huile de tournesol. L'inflation est telle qu'elle menace l'ensemble de la programmation 2022 : elle atteint 26 % pour le sucre, 78 % pour les petits pois carottes et 249 % pour le café. Que comptez-vous faire pour maintenir les aides européennes et garantir une aide alimentaire en faveur des plus précaires ?