Le 20 juin dernier, quinze pays membres de l'Union européenne ont signé une lettre réclamant de toute urgence la signature de nouveaux traités de libre-échange afin d'assurer de la croissance économique dans l'espace européen. Parmi les pays favorables à une telle politique se trouvaient la République tchèque, la Suède et l'Espagne, autrement dit les trois prochains pays qui prendront la tête du Conseil de l'Union européenne. La France, en revanche, n'a pas participé à cet appel.
Rappelons ce que signifie le traité de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande : 19 000 kilomètres parcourus par des produits déjà disponibles sur le vieux continent, des normes sociales et environnementales moins-disantes et surtout une production agricole polluante et vouée, à 85 %, à l'export. La Nouvelle-Zélande est le premier exportateur de viande de mouton, et le deuxième concernant le lait et la laine. En cinq ans, la production de viande dans ce pays a bondi de 17 %, et les exportations de 22 %. Qu'avons-nous à gagner avec cet accord ?
La majorité s'est précédemment exprimée à de multiples reprises en faveur de tels accords néolibéraux, en oubliant opportunément les destructions d'emplois, les atteintes au droit local et les conséquences climatiques. L'éthique et la responsabilité sont relayées au second plan quand il s'agit de défendre les profits des uns et l'appauvrissement des autres.
Que pensez-vous du texte signé le 20 juin par quinze pays européens ? Avez-vous évolué sur la question des traités de libre-échange ? Quand la France marquera-t-elle son opposition à l'accord négocié par la Commission européenne avec la Nouvelle-Zélande ? Je rappelle que 130 parlementaires ont demandé que cet accord soit soumis à la représentation nationale.