Le 6 juillet, le Sénat a adopté en commission un projet de loi autorisant l'approbation d'un accord visant à renforcer le rôle de la Commission de l'océan Indien (COI). L'adoption du texte a été saluée par le sénateur Jean-Baptiste Lemoyne, qui a œuvré sur ce projet en tant que secrétaire d'État auprès du précédent ministre de l'Europe et des affaires étrangères.
La COI regroupe cinq États – les Comores, Madagascar, Maurice, les Seychelles et la France, uniquement représentée par La Réunion. Le rapport sénatorial indique que « l'inclusion de Mayotte dans cet environnement régional est contestée au sein de l'organisation en raison d'un contentieux territorial », allusion pudique à la revendication comorienne sur Mayotte.
Les Comores bloquent toute adhésion de Mayotte à la COI, laquelle est largement financée par la France et l'Union européenne. De manière perverse, Mayotte est chargée du pilotage de fonds européens qui financent la coopération régionale avec les Comores. Elle est donc la servante d'un projet dont elle est exclue. Les sénateurs Philippe Folliot, Gisèle Jourda et Vivette Lopez, rapporteure du texte, ont défendu la position de Mayotte. Quand notre diplomatie entend-elle faire adhérer le département français de Mayotte à la COI ?