Le choix d'accepter une concomitance préjudiciable entre la séquence électorale majeure de l'élection présidentielle et des élections législatives et ce semestre de présidence était une erreur et une manœuvre politique malsaine. Nous n'avons pas pu faire entendre les analyses des parlementaires au cours de ce moment fort qu'aurait dû être la présidence française de l'Union européenne. Nous ne pouvons que commenter a posteriori, au milieu de la communication rodée du Gouvernement et de votre surenchère d'autosatisfaction.
Si personne ne nie les conséquences de la situation géopolitique et, surtout, les effets cruels de la guerre en Ukraine, nous déplorons que des sujets que notre commission avait considérés comme prioritaires n'aient pas pu aboutir. Lors de l'audition de votre prédécesseur, en amont de ce semestre, nous avions insisté en particulier sur la régulation des géants du numérique, le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières, l'application du plan de relance européen et l'éventualité d'une relance de l'autonomie industrielle de l'Union européenne, notamment grâce à une initiative concernant les semi-conducteurs.
Comment ces dossiers prioritaires ont-ils été transmis à la présidence tchèque, pour en assurer le meilleur suivi possible ?