Toutes mes félicitations pour votre nomination, Madame la secrétaire d'État. J'espère que nous pourrons travailler ensemble longtemps et de façon constructive.
La dimension parlementaire de la présidence française de l'Union européenne a été atrophiée du fait des élections et du choix du Gouvernement de ne pas décaler cette présidence de quelques mois : privée de la représentation nationale à l'Assemblée, elle n'a pas pu être pleine et entière. Si certaines réunions ont pu se tenir, elles ne rassemblaient pas l'ensemble des composantes.
Vous avez assez peu parlé d'agriculture. De fait, la PFUE n'a pas fait grand-chose en la matière. Il avait été précédemment décidé de diminuer les budgets de la politique agricole commune. La stratégie Farm to Fork a été très critiquée mais rien n'a été fait pour l'améliorer. Cela conduira à une baisse des rendements et des surfaces cultivées, ce qui remet en question la souveraineté alimentaire au moment où on en a le plus besoin, puisque les exportations de l'Ukraine, un pays fortement exportateur, diminuent en raison de la guerre.
Par ailleurs, la PFUE s'est terminée par la signature d'un accord entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande qui suscite de fortes craintes dans le secteur agricole. En effet, 80 % des exportations de ce pays concernent des matières agricoles, dont certaines productions ne respectant pas nos normes. En Nouvelle-Zélande, on utilise ainsi des herbicides interdits en Europe et on encourage la déforestation pour nourrir les bovins. Cet accord n'a pas été présenté au Parlement. Le ferez-vous ?
De même, l'Accord économique et commercial global (CETA), déjà appliqué, sera-t-il enfin soumis au vote du Sénat ?