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Intervention de Kévin Pfeffer

Réunion du lundi 25 juillet 2022 à 20h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKévin Pfeffer :

La Commission européenne a publié le 15 février un paquet « défense » visant à mettre en place des mécanismes incitatifs en matière d'acquisition conjointe de capacités de défense et à réduire des dépendances technologiques stratégiques. Par ailleurs, le Président de la République a fait part de sa volonté de renforcer et d'institutionnaliser la défense européenne. La France serait ainsi attachée à ce que l'investissement européen dans la défense se fasse au profit d'industries européennes.

Une défense européenne commune reposerait sur trois piliers : une stratégie, des troupes et des moyens communs. Or nos intérêts diplomatiques et stratégiques ne sont pas toujours les mêmes. Nos alliances et relations historiques diffèrent. Pour ce qui est des troupes, depuis le Brexit, seule la France dispose d'une armée suffisamment entraînée, encadrée et performante. La défense européenne resterait donc largement une défense française au service de l'Union européenne. S'agissant des moyens, nous voyons les limites des coopérations intra-européennes dans les dossiers du char franco-allemand et, surtout, du SCAF, le système de combat aérien du futur. Il en résulte une perte de temps et des risques car nos intérêts de défense et industriels sont divergents.

Pour ces raisons, le Rassemblement national ne conçoit la défense qu'à un niveau national. Sans exclure des coopérations ponctuelles, la politique nationale de défense doit permettre de stimuler et de préserver des industries françaises dont la qualité est reconnue dans le monde entier.

La défense a toujours été une compétence nationale ; aucun traité européen ne prévoit qu'il en soit autrement. Cette question illustre une fois de plus la volonté de la Commission européenne, non élue, de s'emparer de prérogatives des États souverains, avec la complicité du gouvernement d'Emmanuel Macron, sans aucun mandat pour le faire.

Comment la France conçoit-elle, concrètement, la défense européenne ? Quel calendrier prévoit-elle ? Comment comptez-vous défendre les intérêts et l'indépendance de la défense française et de son industrie de défense ?

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