Quoi qu'il en soit, j'essaierai de répondre à vos questions en suivant l'ordre dans lequel elles ont été formulées, en commençant par celle relative aux brigadistes italiens condamnés dans leur pays. Il est vrai que la décision de la cour d'appel de Paris relative la demande d'extradition formulée à leur endroit a suscité, et nous le comprenons, une immense émotion au-delà des Alpes. Je crois que nous comprenons tous le sentiment des familles des victimes, mais la cour d'appel s'est prononcée de manière indépendante et nous prenons acte de sa décision. La justice continue de suivre son cours, avec le pourvoi en cassation formé par le parquet, et nous y serons attentifs.
Je tiens à rappeler que le traité du Quirinal n'en a pas moins été ratifié à une très large majorité par le parlement italien – Mme la rapporteure l'a dit –, et ce quelques jours seulement après que la cour d'appel a rendu sa décision. Cela démontre que les forces politiques italiennes ont, pour la plupart d'entre elles, fait la part des choses entre une décision indépendante de la justice et la position du Gouvernement.