Chers collègues, chers amis, je reviens justement à ce point que nous avons discuté tout à l'heure et sur lequel notre président s'est également exprimé lorsqu'il a parlé des structures institutionnelles ainsi que de l'élargissement. Il faut que les deux aillent de pair. Actuellement, un État est membre de l'Union ou il ne l'est pas : c'est noir ou blanc. Cependant nous aurons peut-être besoin d'une forme graduelle d'adhésion. Il faut donner aux pays une possibilité de devenir membre sans avoir un commissaire, sans avoir les mêmes droits que d'autres membres.
Nous soutenons le droit à l'initiative législative du Parlement européen et nous sommes également en faveur d'un élargissement du vote à la majorité qualifiée au Conseil. En ce qui concerne la fiscalité, nous ne sommes pas encore convaincus : il y a de nombreux points qui sont encore à discuter au sein de notre coalition ici en Allemagne. Nous devons également tenir compte de ce qu'il y a déjà dans les traités, à savoir que la Commission ne devrait comprendre que deux tiers des membres de l'Union européenne. Il n'est pas possible de donner à chaque pays un poste de commissaire : les différents domaines des compétences deviendraient épars. Il faudrait éviter que les commissaires soient vus comme un « trophée national ».
Il y a de nombreux domaines dans lesquels nous pouvons faire des progrès et simplifier les procédures. Concernant le régime linguistique, nous sommes pour une simplification. Anton Hofreiter a dit que l'on pourrait prévoir que les futurs membres n'utilisent pas outre mesure les droits de véto. Cela serait un grand progrès : certaines évolutions sont possibles sans changement des traités.
Nous devons nous engager dans ce processus de convention. Si nous nous engageons en faveur de la majorité qualifiée, ce n'est pas pour convaincre les autres de notre opinion mais parce que si nous ne suivons pas cette route, nous ne pourrons pas gagner cette compétition avec les régimes de dictature, la Chine, la Russie.