J'aurais bien offert quelques-unes de mes minutes au président Bourlanges pour qu'il poursuive son propos, mais nous aurons certainement l'occasion de l'entendre de nouveau.
Le groupe Horizons et apparentés est favorable au traité du Quirinal, qui consolidera entre nos deux pays les relations naturellesque vous avez décrites, madame la secrétaire d'État. Il permettra à nos représentants respectifs de présenter, sur la scène européenne et internationale, des positions mieux accordées et, dès lors, plus influentes.
Les cultures française et italienne s'entremêlent depuis des siècles. Nos socles de valeurs sont très proches et nos modes de vie se ressemblent. C'est pourquoi ce traité apparaît comme une évidence. Encore faut-il parfois savoir rappeler et souligner les évidences. J'insisterai rapidement sur certaines mesures qui me semblent particulièrement significatives, symboliques et intéressantes.
D'abord, dans le domaine de la défense, le renforcement de la coopération en matière de sécurité et de défense, la coopération judiciaire et le développement de l'industrie aérospatiale sont autant d'ambitions qui renforceront la France, l'Italie et, par voie de conséquence, l'Union européenne. Dans un monde toujours plus conflictuel, en proie à des crises internationales incessantes, l'Europe, si elle ne veut pas courir le risque d'être périphérisée, doit avoir les moyens de ses ambitions sur la scène internationale. Il est manifeste que ce traité y contribuera davantage.
Ensuite, sur la question du numérique, l'un des grands enjeux des prochaines années est indéniablement le défi numérique et technologique. En reconnaissant l'importance de leur coopération pour renforcer la souveraineté et la transition numérique, les deux pays acceptent de le relever. Ils s'engagent à approfondir leur coopération dans des secteurs stratégiques, comme celui des nouvelles technologies qui implique un indispensable renforcement de la coopération en matière de cybersécurité. Hier, cette question a été évoquée par notre assemblée, à l'occasion de l'examen de la proposition de loi portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne en matière de prévention de la diffusion de contenus à caractère terroriste en ligne.
Enfin, s'agissant de la jeunesse, la création d'un programme de volontariat franco-italien visant nos plus jeunes, intitulé service civique franco-italien, constitue une initiative pertinente pour consolider toujours davantage nos convergences de vues et de valeurs d'avenir.
Ce traité prévoit donc les nouvelles étapes de projets de coopération qui pourront être très probablement élargis à d'autres États membres de l'Union européenne. En cela, il est à la fois bilatéral et profondément européen. Avant de conclure, je tiens à remercier les membres du groupe d'amitié France-Italie de la précédente législature, dont certains sont présents, qui ont contribué aux travaux sur ce traité inédit, évident et ambitieux.