Je vais citer un extrait du discours d'Olaf Sholz devant le Parlement européen, à Strasbourg. « Je salue la volonté du Parlement européen de proposer des réformes institutionnelles qui le concernent également. Je ferai un plaidoyer auprès du Conseil européen pour que ces réformes en faveur de la politique étrangère ou de la fiscalité aboutissent. Je serai reconnaissant au parlement de largement soutenir ce plaidoyer. La légitimité européenne n'est pas issue de l'unanimité mais du consensus, des alliances qui nous qualifient en tant que démocrates, de la recherche de compromis qui respectent les minorités. Cela correspond à la définition que nous avons de la démocratie. » Certains députés allemands, de différents groupes parlementaires, ont accueilli ce discours avec des réserves. Pour la première fois, depuis fort longtemps, un chef de gouvernement allemand, le chancelier, a abordé, la question des réformes institutionnelles et pas uniquement les questions de gouvernance. Il a été très clair et a évoqué la nécessité d'un soutien du Parlement européen. C'est pourquoi les résultats de la conférence sur l'avenir de l'Europe sont importants : 12 États membres ont indiqué ne pas être en faveur d'un vote à la majorité qualifiée. Sur ce point, je me réjouis de voir que nos collègues français partagent le même point de vue.