Je propose de compléter cette présentation par plusieurs remarques qui touchent deux dispositifs plus particulièrement.
Ce qui caractérise de façon commune ces deux dispositifs, c'est leur caractère très récent. L'entretien postnatal a été mis en œuvre voici neuf mois. C'est le bon moment pour commencer d'ores et déjà à poser des questions, puisque les sujets d'évaluation des mesures de santé publique doivent être conçus très en amont, avec un suivi extrêmement précis.
Nous sommes tout de même sur deux sujets extrêmement récents. Il importe de prendre un peu de recul et de disposer d'un certain nombre de chiffres et de données statistiques pour identifier très clairement les freins et y apporter des solutions de recours.
Le second point est que ces deux dispositifs, simultanément, mettent en œuvre une coordination indispensable et une approche globale entre l'offre de soins libérale et le système de santé, avec un accent très fort sur la formation. Le Mooc cité précédemment a déjà le mérite d'exister et est ouvert aux professionnels de santé concernés ; il sera renforcé et construit dans les mois à venir.
Ces deux sujets posent clairement la question d'une approche globale de la santé, à la fois en lien étroit avec les ARS, et plus particulièrement les directeurs de santé publique qui portent ces actions au sein des ARS en lien avec l'ensemble des partenaires, et avec Santé publique France, qui portera dans les mois à venir des actions complémentaires d'appui, notamment sur l'entretien postnatal.
Parmi les questions qui n'ont pas été appréhendées, l'une d'entre elles concerne la primiparité. La primiparité est un sujet que nous allons étudier, dans la mesure où il a été identifié comme étant un facteur de risque possible. Il est à approfondir notamment en lien avec le travail en cours qui sera finalisé début 2024 de la HAS.
Autre point complémentaire, la question relative à l'interlocuteur unique. Très clairement, les sages-femmes sont malgré tout identifiées comme étant les interlocuteurs les plus facilement accessibles pour l'entretien postnatal. La mise en œuvre d'un interlocuteur unique génère une organisation et peut le cas échéant ralentir la prise en charge et la mise en œuvre opérationnelle du dispositif. C'est un sujet que nous retenons sans en faire un incontournable. Il peut être creusé. La réflexion sera conduite mais ne doit en aucun cas entraver la mise en œuvre de cette mesure récente.
Le séjour en maternité doit vraiment être l'occasion d'engager le contact et d'augmenter le taux de recours à cet entretien postnatal, qui est excessivement important. C'est un sujet à travailler également pour l'avenir.
Enfin, la réforme du financement en cours de réflexion pourrait également intégrer dans ses travaux d'élaboration la partie santé publique liée aux missions de l'hôpital public.