Je ne suis pas opposé à la chasse de loisir à partir du moment où elle est raisonnée, raisonnable, où elle s'inscrit dans un équilibre au sein des territoires et où elle permet de favoriser la biodiversité.
S'agissant de la pause réglementaire européenne, j'ai déjà répondu tout à l'heure : le Président de la République a demandé qu'elle intervienne après le Pacte vert, qui est un sujet important.
Je terminerai en évoquant le loup, un prédateur de retour dans nos territoires – je rappelle toujours qu'il y est revenu naturellement, en 1992, par les Alpes italiennes. Il s'agit d'une espèce protégée, ce qui nous engage mais ne veut pas dire que nous ne devons rien faire. Il est tout d'abord indispensable de connaître l'évolution des populations de loups : l'OFB y consacre une énergie incroyable, si bien qu'il deviendra bientôt déraisonnable de compter les spécimens un par un et qu'il sera préférable d'utiliser des modèles statistiques. Il faut ensuite accompagner les éleveurs afin d'éviter qu'ils se retrouvent dans une impasse. Je veux parler ici des mesures de protection, sur lesquelles nous devons garder un regard critique : si elles ne fonctionnent pas, c'est peut-être parce qu'elles sont mal appliquées. Il faut enfin apprendre à vivre avec le loup, sans imaginer pouvoir l'éradiquer puisqu'il s'agit d'une espèce protégée.
Il existe donc des solutions. Nous ne sommes pas au bout du chemin, mais je suis sûr qu'il est possible d'avancer s'agissant de l'accompagnement des éleveurs, des mesures de prévention et de la maîtrise des chiens de protection de troupeaux, qui posent également de nombreuses difficultés. Nous devons aider prioritairement les fronts de colonisation, c'est-à-dire les territoires qui découvrent cette espèce, sans oublier les autres, bien entendu.