Le pastoralisme est une activité fondamentale dans nos territoires de montagne, précieuse parce qu'elle correspond à un modèle d'élevage en pâturage, loin des fermes usines, qu'elle contribue à la préservation de la biodiversité et qu'elle constitue un symbole majeur de notre cohabitation avec le sauvage. Dans le massif de la Drôme, où je suis élue, l'activité pastorale souffre pourtant de la prédation, du fait de l'augmentation du nombre de loups. À en croire les nombreux commentateurs locaux, cela va mal finir. Depuis 2015, les brigades de louveterie sont chargées, sous l'égide de l'OFB, du comptage et du suivi de cette espèce protégée, ainsi que du soutien aux éleveurs face aux attaques du prédateur. Les comptages sont pourtant régulièrement remis en cause, et les modalités d'accompagnement des éleveurs largement critiquées. De plus en plus, le braconnage et les empoisonnements sont tout à fait assumés, ce qui présente un risque pour d'autres espèces protégées telles que les vautours. Si votre nomination à la tête de l'OFB est validée, quels moyens comptez-vous mettre en œuvre pour concilier la protection d'une espèce protégée et la considération si nécessaire de nos éleveurs pastoraux ?